Tout d’abord
C'est quoi le Bakoua ?
Très souvent présenté comme étant un arbre, c’est en réalité une plante qui n’arrête pas de grandir.
Notre Bakoua fait partie de la famille des Pandanacées. On compte 600 espèces.
Il se distingue en partie par ses racines, visibles tout le long de son tronc, un peu comme des tuteurs qui lui permettent d’accompagner sa course vers le ciel. Ses feuilles, quant à elles, sont longues et comportent des épines sur toutes leurs longueurs….épines qui servent à protéger son fruit, qui lui est comestible.
Mais bien sûr dans notre culture Créole, il se résume à bien plus que cette simple description.

Dans la culture Créole
Plus particulièrement aux Antilles, il permet de représenter un type de personne....les travailleurs.
Ouvriers de tous métiers, pécheurs, marchandes, ils ont tous comme point commun : un couvre chef en Bakoua.
A chacun son modèle, à chacun son style. Les ouvriers avec le sommet (calotte) aplati et creux, le bord généralement pas trop large pour ne pas rester coincé dans les cannes ou dans les branches.
Les pêcheurs, avec un sommet en forme de cône, permettant au vent de plaquer l’ensemble du chapeau sur la tête afin qu’il ne s’envole pas, et un bord assez large pour protéger du soleil.
Les marchandes quant à elles, ont des chapeaux similaires à ceux des ouvriers, mise à part un bord plus important qui permet de mieux se protéger du soleil.
Plus largement, le Bakoua est une plante que l’on retrouve dans divers usages, mais également dans la fabrication d’un outil auquel on ne songerait pas de nos jours : le balais. Les balais en Bakoua sont idéals pour balayer les extérieurs, car leurs franges sont longues et souples. Ses feuilles sont très résistantes et naturellement vernies, ce qui en fait un excellent matériau de base.
Encore plus largement, le bakoua à été et peut être utilisé pour bien des choses, comme la confection de toiture, d’ornement décoratif….
Le bakoua dans le monde
C’est un véritable lien culturel entre les peuples et territoires touchés par la vague coloniale.
Il peut s’utiliser dans la vie de tous les jours, en farine pour le pain, en agrément pour la cuisine, en parfum et etc. Ce qui contrairement aux utilisations que de l’on en fait aux Antilles, demande de solliciter toutes les parties de la plante.
Par exemple à la Réunion, où on l’appelle “ Vacoa “, on consomme le chou (cœur de la plante). C’est une partie tendre, située entre la fin du tronc de l’arbre et le début du feuillage. Et en Inde, où l’on utilise ses fleurs pour fabriquer un hydrolat très parfumé et aux nombreuses vertus pour la peau, que l’on appelle “ l’eau de Kewra ”.

La liste est encore longue, mais quoiqu’il en soit, il reste de nombreuses possibilités avec cette plante.
Que ferons-nous du Bakoua demain ?
Il existe énormément d’initiatives et pratiques avec le Bakoua. Beaucoup sont méconnues, ou renvoient une image très brute et classique, qui ne permet pas de donner une présence plus forte au Bakoua.
Pour remédier à cela, nous avons entrepris de rassembler plusieurs experts afin de vous proposer un projet, que nous avons voulu rendre très actuel. Ce n’est pas un produit cosmétique et il reste éloigné des classiques chapeaux et sacs. Sans trop vous en dire il prendra naturellement sa place auprès de vous dans votre quotidien 😉.
Nous vous le dévoilerons dans les semaines qui viennent.
Merci d’avoir lu cet article qui a été voulu court, si vous souhaitez plus infos sur le Bakoua n’hésitez pas à nous le dire dans les commentaires. Selon vos retours ce sera l'occasion pour nous de vous présenter un nouveau format.
